vendredi 23 août 2013

Feu d'artifice et pluie au Japon

En été, il y a au japon une bonne flopée de Matsuri (des fêtes/événements en extérieur) qui se déroule à Tokyo. Parmi eux il y a bien évidemment des feu d'artifice. Lors du premier mois, Aurélien et moi avions décidé d'aller voir le Sumida Hanabi qui se déroulait au quartier d'Asakusa (celui ou j'ai visité la porte du tonnerre).

On sait tous que le Japon souffre d'un sérieux problème de surpopulation et d’hyper-concentration. Si ces mots sonnent chinois (ou japonais) pour vous, voilà une photo dès une sortie de train qui devrait assez bien illustré l'idée :

Fort heureusement ce n'est pas comme ça tous les jours, mais ce n'est pas rare non plus. Pour cette occasion, il nous a simplement suffit de suivre tout ce beau monde à travers Asakusa pour tenter de trouver l'endroit où était tiré le feu.

Asakusa bondée

Et combien fut notre peine! Asakusa entière était occupée. Quand je dis occupé, il faut le prendre au sens des sanitaires : pas une seule place de libre. Des gens étaient installés à même le sol accompagnée de tapis, pique-nique, jeux etc sur toute la surface de la ville. Même dans des ruelles ceinturée de bâtiments! Et cela aux quatre coins de la ville. Ce qui nous a rendu extrêmement confus pour tenter de découvrir l'endroit d'où était tiré le feu d'artifice.

Vidéo : Aucune place!

Comme vous pouvez le voir, il y a peine de la place pour circuler à pieds. Le pire, c'est qu'il était interdit de rester statique et il nous fallait évacuer tout lieux si nous n'avions aucune place de libre. Du coup on a marché très longtemps à la recherche d'endroit ou s'assoir tout en essayant de deviner où serait tirer le hanabi.On est finalement tombé sur une foule qui attendait devant un pont, stoppée par des agents de sécurité et qui nous faisait avancer de temps en temps. Le pont traversait le fleuve où se situait une plateforme que l'on suspectait être celle qui tirerait le feu.

Sur le pont

Je vais vous frustrer mais pas de vidéo de feu d'artifice. Pour trois raisons : la première est du à mon appareil qui décide de faire des mises au point inutile tout le long des vidéos, du coup on ne voit rien d'autre que des éclats colorés extrêmement flous. La deuxième raison c'est que les agents nous faisaient avancer continuellement le long du pont, jusqu'à ce que l'on regagne la ville et que l'on ne puisse plus rien voir du tout puisque tout les bâtiments nous cachaient la vue. La troisième raison c'est le deuxième sujet de ce billet : la pluie! On a été victime d'une pluie diluvienne et en conséquence le feu fut annulé, donc on a assisté qu'à un morceau du début (qui est toujours la partie la moins impressionnante dans ce genre de spectacle) alors autant dire que c'est tombé à l'eau. Applaudissement tonitruant

Le mouvement de masse nous a fait voyagé contre notre gré tout le long de la ville. Du coup impossible pour nous de localiser la gare ni de voir un mètre devant nous. La pluie était violente et la foule nous cachait tout autant la vue.

Vidéo : foule sous la pluie

J'habite depuis tout petit dans le Nord pas de Calais, alors autant vous dire que la pluie j'y suis habitué. Mais là sérieux, ça passe au dessus de tout ce que j'ai pu essuyer durant ma vie. La vidéo ne rend clairement pas justice au torrent qui s'abattait sur nous. J'en ai pris plusieurs et à de différentes occasions, mais l'eau semble invisible devant la caméra. Il faut dire qu'il pleut tellement fort qu'il est presque impossible de voir ne serait-ce qu'un interstice entre deux gouttes de pluie. Et encore! Bien que ce jour ci j'avais l'impression que je ne verrai pas de pluie plus intense, j'ai eu l'immense de plaisir d'en connaitre deux autres torrents bien plus impressionnants. L'un deux m'a trempé jusqu'aux os alors que je ne suis resté qu'environ 2 minutes à l'extérieur. Je serais entré dans la douche entièrement habillé que j'en serais sortis moins humide! J'en ai gardé une photo, mais encore une fois c'est très peu représentatif de la véritable intensité de ce déluge.

Je m'attendais à voir Noé débarquer, j'aurais du faire du stop.
Bref pour en revenir à notre situation. J'ai eu la mauvaise surprise d'apprendre qu'Aurélien a peur de l'eau, en particulier de la pluie. On a du rester abriter un certain temps sans pouvoir bouger jusqu'à ce que j'arrive à le convaincre de sortir pour gagner la gare la plus proche.

Vidéo : Sortons boire la pluie.

On court? Le mot était faible! Il a détalé comme un lapin! Il m'a fallu moins d'une minute pour le voir disparaitre. Du coup on s'est retrouvé seul, en pleine nuit sous la pluie paumé dans le quartier d'Asakusa (qui est loin d'être le plus petit). J'ai mis peu de temps à trouver une gare,mais il y avait un tel monde que les entrées étaient contrôlées. Enfin contrôlées... bloquées serait un terme plus approprié. Pour une raison que j'ignore, les agents refusaient de nous laisser passer. La gare débouchaient en plusieurs entrées, donc chacun des agents nous demandaient d'aller prendre une entrée différente... et ainsi de suite jusqu'à me rendre maboule. La foule a commencer à perdre patience et beaucoup de japonais décidèrent de forcer le passage. Je fus des leurs. C'est alors que j'ai remarqué un assez grand contraste avec la France : l'autorité des forces de l'ordre n'est absolument pas la même. Si en france tu te manges un coup de matraque pour avoir posé la mauvaise question, au japon les agents ne sont là que pour "représenter" la loi. En gros si t'as envie de passer tu passes, ils feront rien du tout. Lorsque je suis entrée dans la gare, le chemin que je devais emprunter était interdit d'accès! On m'a demandé de sortir de la gare et d'emprunter l'entrée qui débouchait sur ma ligne. Phoque! Je suis passé outre, l'agent a quand même essayé de me retenir en mettant sa main devant moi mais l'a aussitôt retiré quand il a vu que je ne m'arrêtais pas. C'est drôle venant de la part d'un pays ou les citadins sont extrêmement disciplinés et bien plus respectueux que la majeure partie des pays sur-développés. Comme quoi, ça prouve réellement que l'apprentissage du respect ne se fait pas grace à des apprentissages militaires abrutissants. Les gens ont trop souvent tendance à confondre l'excès de discipline et le respect, et ont comme idée reçu que le service militaire était une bonne chose. Pouah! Mais c'est pas le sujet.

Bref j'ai réussi à regagner mon chez moi sans trop de problèmes et avec un très grand soulagement. Et là j'ai pu rien à dire donc je vous laisse une fois de plus avec une fin inachevée. Bisouille.

2 commentaires:

  1. Et oui, la mousson n'est pas une légende, et encore, c'est pas la pire période. Vers mars-avril c'est vraiment chaud :D

    Même en mettant un kway (les k-way jap, t'sais, les manteau en plastique transparent la), mon trajet pour aller en cours, je devais me changer en arrivant à la gare après mon trajet en vélo.

    Et je me souviens d'une fois, le vent était tellement fort, face à moi, que j'étais debout sur le vélo, en appuyant sur les deux pédales, et je bougeais pas. impossible. j'ai même faillit me faire tuer par une mamie en vélo venant en sens inverse (et donc le vent dans le dos), elle allait très vite, j'vous l'dis :D

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  2. Les japs en vélo sont des fous furieux, et je comprendrais jamais ce désir insatiable de rouler uniquement sur le trottoir même quand la route est dégagé et que les trottoirs sont bondés...

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