mercredi 10 juillet 2013

Le voyage.

Yaa minna!

Enfin! ENFIN! J'ai posé mes pieds sur le sol japonais! Un rêve de gosse qui se réalise!
Obtenir internet a été rude mais je peux finalement vous faire part de mes aventures dans ce pays, tout du moins sa capitale. Je m'excuse à l'avance de la qualité de mes billets, qui seront surement à cause de la fatigue, richement illustrés de fautes en tous genres. Vous comprendrez rapidement pourquoi.

Alors, le japon, je m'y suis pas rendu en vélo. Non pas que je vous prenne pour des imbéciles, je cherchais juste une introduction à ce paragraphe. Je vous détaillerais donc en premier lieu, les détails de mon envol et du voyage.

Pour commencer, je suis partis de chez moi pour me rendre à la gare Lille Europe qui est à à peine un quart d'heure en voiture. D'ici, j'ai rencontré David accompagné lui aussi de ses parents. Enfin... un seul de ses parents. A cause de soucis automobile, son père qui détenait la moitié des bagages de David, était manquant à l'appel. Et cela à 10 minutes du départ.  Ce dernier étant dépourvu de portable, il nous était donc impossible de le joindre. Après une bonne dose de stress pour débuter la journée, le paternel arriva et nous pûmes avec soulagement, prendre notre train à temps en direction de l'aéroport Roissy CDG là où nous retrouverons Aurélien vers 14h. Je précise que c'était la première fois que je mettais les pieds dans un aéroport, et le voyage le plus long que j'ai fait s'étalait jusqu'à Berlin dans un cadre scolaire. Forcément, un rien m'impressionna, et le stress grimpait au fur et à mesure que nous attendions l'heure des enregistrements (17h). Contrairement à David, je n'appréhendais pas le vol, mais les démarches administratives. Soyons réaliste : le taux de crash est largement inférieur aux nombreuses raisons de se faire refuser un vol. Et mes 6000€ d'investissement, j'avais clairement pas envie de les perdre bêtement.

Dans la file d'attente, j'ai fait une rencontre des plus improbables : une japonaise. Avant de vous de foutre de moi, laissez moi m'expliquer plus précisément. Il ne s'agissait pas de quelconque japonaise, mais de l'unique amie japonaise que je possède! J'ai rencontré Aya à la fac, elle était venu en France pour y apprendre la langue pendant 10 mois et surtout y découvrir notre pays. Je tiens à préciser qu'elle a choisis Lille et non Paris, notre capitale l'aurait apparemment très déçu (placez ici le commentaire de votre choix). Il se trouve que la date de mon départ coincidait exactement avec celle de son retour. Et cela avec la même compagnie aérienne : ANA (Air Nipon Airways)! Si elle n'avait pas déjà de petit ami, j'aurais appelé ça le destin. Bref, l'enregistrement de nos bagages s'est fait sans anicroches et nous avons pu rejoindre la zone "duty free" afin de patienter avant l'embarquement. Pour moi, le pire avait été fait, mais quant à David... et bien disons que la vue de l'avion était loin de le rassurer. Comme l'envol était prévu pour 20h, nous avions (si mes comptes sont exacts) 3h devant nous pour tuer le temps. J'en ai profité pour inviter David et Aurélien à faire la rencontre d'Aya qui attendait patiemment sur un siège. Combien fut ma surprise devant les progrès qu'elle avait fait en français! Quand je l'ai connu, elle ne savait même pas construire une phrase, et là elle suivait nos conversations comme si de rien n'était. Cela me conforte donc bien à l'idée que le meilleur moyen d'apprendre une langue, c'est de vivre dans le pays concerné. Notre nouvelle rencontre étant de l'ordre de la providence, j'ai donc décidé d'en immortaliser le moment avec une petite photo :

Non le type à droite n'est pas Vin Diesel.

Les moments passés à discuter avec elle ne se comblèrent point d'ennuis, aussi l'embarquement arriva sans que nous eussions le temps de le remarquer. Bien que nous partagions le même avion, le siège d'Aya était bien trop loin pour nous permettre de partager le vol en sa compagnie. Toutefois les 3 larrons que nous sommes possédions 3 places côtes à côtes. J'ai entendu beaucoup de chose sur le décollage, comme quoi celui-ci est censé te clouer au siège. Du coup j'ai été déçu de la sensation procurée, même si ça reste une expérience que je suis heureux de compter au sein de ma vie pittoresque. David lui par contre, fut évidemment rassurée. Ce qui ne l'empêcha pas de continuer à pester le reste du voyage, parce que soit-disant c'était trop long. Onze heures quarante de vol, c'est pas beaucoup enfin! En plus on avait même un petit écran sur chacun des sièges qui nous faisait dos, sur lequel était illustrer la progression de notre vol! C'est gadget, mais ça fait toujours plaisir.


Vous pouvez agrandir les images en cliquant dessus.

  En ce qui concerne la compagnie aérienne (All Nippon Airways), j'ai strictement aucun reproche à formuler. On pourra dire ce qu'on veut sur le sourire soi-disant hypocrite des japonais, cela n'effacera pas la très bonne impression que les hôtesses m'ont laissé (sans sous-entendus grivois). Très serviables et surtout très agréables, elles ont joué un rôle important au niveau du confort du voyage. Parlant de confort, la classe économique est loin d'être désagréable. Même si je ne l'ai pas utilisé, le petit écran servait aussi de moyen de distraction puisque plusieurs films et jeux y étaient installés. Il suffisait de se servir des télécommandes dans l'un des accoudoirs et de brancher un casque fournis dans le second. Niveau nourriture, les hôtesses passait quelque fois avec des chariots pour nous proposer des boissons gratuites (alcools, jus de fruit, sodas, cafés, thés et de l'eau). Vu la longueur du trajet, un repas gratuit nous a été proposé sous formes de deux menus. Très franchement ce n'était pas si mauvais, et fort heureusement pour moi d'ailleurs : David,  étant trop malade, n'avait pas faim et Aurélien semblait plus difficile que moi. Résultat : triple rations pour Bibi!




Seul gros bémol que j'ai retenu, mais qui je suppose, est le cas pour toutes les compagnies : pas moyen de fermer l'oeil. Les lumières ont beau être éteintes, les stores abaissés, les passagers silencieux : le bruit infernal du moteur et l'étroitesse du siège nous empêches catégoriquement de dormir. Aussi fut-il vain pour David et moi de trouver le sommeil. A l'exception d'Aurélien, qui pionçait comme une souche. Sinon j'en profite pour partager à ceux qui n'ont jamais pris l'avion, les vues splendides à travers le hublot :




C'est après une très longue attente que David, Aurélien et moi foulèrent enfin le territoire japonais. Première impression? CHAUD! Sincèrement, sans exagérer, lorsque David et moi avions quitter l'avion par l'intermédiaire d'un couloir, on a cru se prendre une clim complètement déréglée. C'est après quelques secondes qu'on a réalisé qu'il s'agissait de la température ambiante du pays. Je n'ai aucun commentaire à faire a propos de l'aéroport de Narita, si ce n'est la navette que l'on a pris pour se rendre à Tokyo, qui est un TER local mais qui est l'équivalent du TGV pour nous. Le japon possède le Shinkansen, qui est un train encore plus performant, si nous comptons nous rendre à Kyoto nous serions forcés de le prendre. Avant de prendre cette navette, nous avons été rejoint par Maki : la petite amie japonaise de David. Ce dernier lui doit d'ailleurs un niveau en japonais bien supérieur au mien et à celui d'Aurélien. En effet David discutait avec elle environ 3 heures par jours et cela depuis quelque mois, et comme elle ne sait ni parler anglais ni français... Bref Maki est une fille vraiment adorable, et heureusement! Bien qu'elle n'habite pas Tokyo, elle s'est déplacé pour nous rendre visite et nous aider à trouver l'école Espace Langue Tokyo à laquelle nous nous sommes inscrits. 


Et p**** je me souviendrais de ce trajet toute ma vie. Imaginez vous, marcher pendant des heures en trainant à bout de bras 40kg sous une température avoisinant les 35°C... nan en fait n'imaginez rien, ça faut le vivre! Et malgré l'adresse, pas moyen de trouver l'école. Nous avons donc tourné en rond pendant longtemps, dépassant l'heure du rendez-vous, dans une partie d'Harajuku (quartier de Tokyo). C'est finalement lors d'une pause que je trouverais l'immeuble, et d'une manière digne d'un rebondissement cinématographique. Complètement exténué, je me suis adossé à une  barrière en pausant mes bagages, surveillant ceux de mes amis partant à la recherche de renseignements. C'est en levant la tête et en me laissant glisser sur les barres de fer que j'aperçus l'annotation "Cours de Japonais" sur le haut d'un des plus grands immeubles autour duquel nous longions depuis plus d'une heure.

Malgré le retard d'environ une demie heure (heureusement qu'on avait de la marge), nous entrâmes avec grand soulagement. Maki nous accompagna jusqu'au seuil de la réunion puis nous laissa finalement pour retourner chez elle. Pendant que la réunion se terminait, les familles d’accueil arrivaient une par une afin de faire notre connaissance de manière individuelle. J'allais enfin savoir avec qui j'allais partager un mois entier dans ce pays qui me mettait déjà à l'épreuve...




6 commentaires:

  1. Pas trop crevé à cause du décalage horaire ?

    (sinon t'as une image qui dépasse dans l'article)

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    1. Je suis surtout crever à cause des journées que je passe. Le décalage pour moi n'a strictement aucun effet.

      Oui j'ai vu pour l'image, malheureusement le réseau de ma famille est assez spécial, il m'arrive pendant plusieurs heures de ne pas pouvoir accès à internet, et cela en pleine écriture de mes articles, du coup ça bug à mort.

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  2. Eh bin je savais pas pour l'écran à chaque siège dans l'avion. O_O Bon remarque que c'est une compagnie aérienne JAPONAISE donc ça m'étonne pas de l'avancée technologique. x) (Bon peut-être que je dis une connerie parce que je suis jamais montée dans un avion moi.. :c )

    En tout cas, c'est cool que t'aies le Wi-Fi et que tu pourras nous raconter de tes aventures ! J'espère aussi que tu nous montreras des belles photos de ce si beau pays. ^^

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    1. T'inquiètes pas pour les photos, David et moi on se fait plaisir!

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  3. Ton article est vraiment cool ! Je pars au Japon dans 2 jours perso et bien que j'ai pris l'avion plusieurs fois, j'apprehende a mort ce trajet xD. Bon sejouuur !

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    1. Merci beaucoup! Vraiment, je pensais que seul le premier voyage restait intimidant. Tu te rends où sur Tokyo?

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